• Mardi 17 juin 2014

    Hypocrisie toujours. Le site Etat d’âme du journal Ouest France consacre un article à une association dénommée ACAT, se revendiquant du christianisme et prétendant lutter contre la torture. Comme pour la lutte contre la peine de mort, la cause est en soi noble. L’Eglise catholique d’ailleurs a été la première institution à l’interdire dans les interrogatoires, dans la ville de Florence, par le biais de l’un des ecclésiastiques les plus diffamés de l’histoire, le moine Jérôme Savonarole. Tout Etat civilisé, quand il est face à des adversaires civilisés, doit bannir toute forme de torture, directe ou indirecte. Il y a un seul cas, unique, exception confirmant la règle, où la torture peut s’expliquer : faire cracher à un terroriste l’emplacement de la bombe, et ce au nom du « moindre mal » et de « l’intérêt commun ».  Mieux vaut un terroriste mort que 20 innocents déchiquetés. Mais l’exception n’est pas la règle. Torturer pour briser un ennemi, pour lui faire perdre toute dignité, pour extorquer des aveux non-vitaux voire signer des confessions imaginaires, devrait être passible d’excommunication pour les quelques présumés chrétiens qui s’y livreraient. C’est le rôle du Pape de la condamner, c’est le rôle des chrétiens de s’y opposer. Mais, et il y a un mais de taille, l’ACAT agit exactement comme Amnesty International : les « impurs » n’ont pas le droit aux douces sollicitudes des tenants de l’évangile selon Saint Marx. Un jour, on me demanda quel client j’aurais aimé défendre si j’avais été avocat. Ma réponse fut immédiate : Adolf Hitler. Tout le monde a le droit à un avocat, dont le but est de vérifier si, premièrement, le droit est bien respecté et deuxièmement, si ceux qui jugent ont la légitimité pour le faire. Rien n’est plus ignoble, n’est plus antichrétien que ces parodies de justice qui se pare de « légalité » mais où les droits de la défense sont bafoués, les grands procès de Nuremberg ou de La Haye n’étant pas les moindres exemples…

    Je parcours les « bonnes causes » de l’ACAT sur son site. Toutes sont évidemment dignes d’intérêts, mais il manque justement les causes dérangeantes, les causes dangereuses, les causes qui montrerait que le prêcheur applique bien son sermon. Là, on défend des prisonniers politiques dans un pays africain. Rien à dire. Ici, on défend des trafiquants de drogue torturés en Amérique centrale. Effectivement, les geôliers ont souvent tendance à oublier que la loi s’applique aussi à eux. On défend des journalistes de gauche, des syndicalistes en ficelle du même métal, des quidams divers et variés. Il y a deux mois, j’ai fait parvenir à l’ACAT des détenus victimes de torture qu’ils pourraient défendre. J’attends toujours la réponse. Nous vivons en fait dans un monde orwellien, un anneau de Moebius où le recto devient verso et inversement en fonction de l’intérêt. L’hypocrisie progressouillarde bien-pensante par excellence. Alors je signale à l’ACAT que l’on torture dans les prisons d’Afrique du Sud. Le jour où l’ACAT fera une campagne active (et non deux mots jetés avec dédain histoire de solder le dossier) pour que cesse les viols racistes dans les geôles mandeliennes, je pense notamment à Cornelia de Wet, violée collectivement par ses geôliers, je commencerais à lui accorder une quelconque crédibilité. Ceci n’interdisant pas, bien au contraire, de condamner dans la foulée le meurtre raciste de 70.000 blancs depuis l’avènement du régime mandeliste, et ce dans l’indifférence générale des puissants en général et de l’ACAT et autre Amnesty International en particulier… Le même genre de tortures racistes existe aux Etats-Unis. Un jeune homme a été condamné à perpétuité au Texas. Il vit enfermé dans une geôle de 2 m², 23 heures sur 24. Dans le genre traitement inhumain, on peut difficilement faire pire dans une « démocratie ». Son crime ? Il a participé à une vengeance stupide et létale. Avec un complice, il voulut venger un troisième larron qui avait subi des mois de tortures racistes en prison. Tortures faite en toute connaissance de l’administration pénitentiaire. Ils ont massacré en représailles le premier Noir qui leur est tombé sous la main. Ils y ont gagné la mort pour deux d’entre eux et la perpétuité pour le dernier. Cela n’aura pas enlevé à John King ses séquelles (du notamment au fait que ses nombreux violeurs ont utilisé un rasoir pour faciliter leur besogne), cela ne l’aura pas guéri du SIDA, je doute même que cela lui ais redonné ne serait-ce qu’une parcelle de dignité. Notons, pour être exhaustif, que dans la même ville, trois noirs ayant commis le même crime raciste, dans les mêmes conditions, avec la même barbarie mais sans l’excuse de la vengeance, ont été condamnés à des peines autrement plus clémentes. Tant que l’ACAT ne nous prouvera pas qu’elle défend TOUTES les personnes victimes de tortures, nous émettrons des doutes légitimes sur sa crédibilité. Crédibilité dont, par contre, Amnesty International est totalement dépourvue, et ce depuis longtemps. Sans remonter jusqu’à ses soutiens aux terroristes communistes partout dans le monde, à commencer par le camarade Mandela, ni même jusqu’à son sinistre rapport de 1976, limitant à 7 morts (des "super-traîtres") les crimes de Pol Pot, on peut noter le refus d’Amnesty International de soutenir des prisonniers d’opinion tant en France qu’en Allemagne – tous de droite comme par hasard. Ainsi, preuve que malgré la chute du bloc de l’Est Amnesty International reste une officine nauséabonde à la solde du négationnisme rouge, le refus de soutenir des gens qui n’ont fait qu’écrire tels l’historien dissident Vincent Reynouard ou l’avocat dissident allemand Horst Mahler, au motif que leurs écrits « inciteraient à la haine par négation ». Soit. Mais la même organisation soutient les sinistres Pussy Riot qui ont profanés un des lieux symboliques de la mémoire des victimes du stalinisme. Je suis prêt à parier des dollars contre des pesos que si un Etat, disons la Pologne, arrêtait un groupe Oï appelé Dick Mob (Mob et riot signifiant à peu de choses près émeutes ; Dick et Pussy étant les termes vulgaires désignant respectivement les organes génitaux masculin et féminin) qui auraient chanté « Freedom for Gaza, Fuck Israël » à l’intérieur d’une synagogue qui se situerait dans les limites de l’ancien ghetto de Varsovie, je doute fort d’un quelconque soutien des bien-pensants de l’intégrisme conciliaire.

    Chrétiens exclus, nous sommes aux côtés de tous les exclus passés et présents, dont les souffrances ont été occultés, minimisées ou  niées. Le tout placé sous la protection de notre saint patron, Simon le Cyrénéen. Impliqué malgré lui dans une histoire qui ne le concernait pas, il accepta de porter avec le Christ sa lourde croix.  A ceux à qui les « bonnes consciences » crachent à la figure, à  ceux torturés dans les geôles des vainqueurs, à ceux que l’on assassine une seconde fois en tuant la mémoire à ceux qui gisent dans des fosses sans croix, à ceux-là je dis : « Mon ami, laisse-moi t’aider à porter ta croix ». Nous en reparlerons le 5 octobre, jour symbolique où nous honorerons la mémoire des enfants de Lamsdorf, martyrisés par racisme et en haine de la foi. 


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