• La crise économique majeure qui frappe actuellement le Venezuela, pourtant riche état pétrolier, nous permet de mettre en garde contre une attitude contraire à tout ce qui est européen : la satanisation de l’adversaire. Dans notre courent de pensée, Chavez a été jusqu’à sa mort fort populaire. Le soutien affiché du Venezuela à l’Iran, à la Russie, aux résistants du Nouvel Ordre Mondial, y est pour quelque chose. De plus, un colonel para ne peut pas être foncièrement mauvais…  Par exagération, d’aucun pensent que Caracas a raison toujours et en tout lieu, urbi et orbi. Le site Fortune Desouche, pendant économique de François Desouche, ne manque pas une occasion de chanter les louanges de ce néo-bolivarisme et du Caudillo des Caraïbes et de crier haro sur les Etats-Unis, coupables de tous les maux de la planète, se fondant sur des sources plurielles allant de l’extrême gauche à la gauche extrême… Comme dit le soldat belge de la chanson : « Halte là ! »

    Mettons les choses au clair : depuis l’élection du pantin Wilson en 1916, les Etats-Unis ont eu une attitude agressive à l’encontre de tout ce qui pouvait entraver leur puissance, le fait est entendu. Leurs provocations contre le Japon et l’Allemagne sous Roosevelt, le tout combiné à une grande tendresse pour l’URSS de Staline ont provoqué les drames que l’on sait. Il est donc tentant, à l’heure où les Américains imposent leur modèle dans le monde à coups de missiles de croisière, d’en faire des grands Satan, comme le disait en son temps l’Ayatollah Khomeiny, et de les accuser de tout et n’importe quoi, quitte à reprendre les clichés les plus éculés… de la propagande soviétique, ce qui fait désordre pour des patriotes !

    Le Venezuela va mal : les magasins sont vides, le peuple manque de tout sans parler de ce qui fait défaut. L’accusation est toute trouvée : il s’agit d’un grand complot américain bien sur, comme au Chili et à Cuba. Et voici, comment avec la meilleure volonté du monde, on infecte nos milieux avec le pus idéologique communiste. Le régime vénézuélien se veut socialiste, c’est son choix, et c’est celui de son peuple. Mais comme son grand frère chilien en 1973, cela ne peut finir que par un fiasco. Il faut tordre le cou à certains mensonges des années septante qui reviennent habillés de neuf. Non seulement les banques américaines n’ont pas « coulé » le Chili d’Allende, mais l’ont au contraire soutenu à bout de bras, lui accordant près d’un milliard de dollars de crédit et de dons. Sans parler du demi-milliard reçu de Moscou au même moment… C’est l’incompétence, la démagogie, la crasse nullité d’Allende et de ses sbires qui ont été les seuls responsables de la faillite de son pays. Et son antisémitisme a fait plus pour inciter Heinz « Harry » Kissinger à le faire tomber qu’un prétendu « communisme » qui n’a jamais dérangé ce juif allemand naturalisé américain… Même chose pour Cuba, qui pouvait commercer avec tous les autres pays du monde, car les Etats-Unis ont fait un EMBARGO, ce qui n’a rien à voir avec un BLOCUS où rien n’entre et rien ne sort (comme celui que firent les Alliés à l’encontre de l’Allemagne jusqu’en juillet 1919, qui fit 1 million de morts). Cuba qui vendait son sucre aux Soviétiques au double de son prix et achetait le pétrole à la moitié.

    Les Chicago Boys, malgré les dérives ultérieures, ont redressé l’économie chilienne et en ont fait le pays le plus riche par habitant d’Amérique Latine, alors que le Venezuela est tombé au niveau de la Bolivie. Le réseau Gladio, malgré les dérives encore plus graves, furent au début un réseau de résistance anticommuniste (comme la Mafia était au début un groupe de résistants contre les souverains étrangers de la maison d’Anjou) qui visaient à frapper un occupant soviétique. Les Etats-Unis, au Vietnam, se battaient contre un régime qui exterminait classes sociales entières (chrétiens, commerçants…). Oui, les Américains ont commis des crimes immondes : Hiroshima, Nagasaki, l’assassinat de 900.000 prisonniers de guerre allemands en 1945… Oui, les Etats-Unis sont une puissance prédatrice (mais y gagnera-t-on le jour où ils seront supplantés par la Chine ???). Mais, et il est de notre devoir d’Européens de s’en souvenir, les Américains sont des êtres humains, capables du bien et du mal. Et on ne peut nier le premier sous prétexte de condamner le second.  Les Américains ont, parfois, eu une attitude coïncidant avec nos intérêts et même avec la Justice, dire l’inverse serait mentir.

    Nous sommes les fils de la forêt et du Dieu de Justice, celui qui disait qu’il fallait pardonner. Nous ne sommes pas les fils du désert et du Dieu cruel, qui au nom de ses valeurs, déclare qu’un peuple est indigne de vivre, les Cananéens jadis, les Allemands hier. Ce n’est pas parce que les fils du désert qui ont pris le contrôle des Etats-Unis se sont inventés un imaginaire Satan avec Al-Qaida et justifient leurs abominations par la nécessité de la lutte contre lui, que nous devons faire la même chose.  Toutes nos valeurs, qu’elles soient de nos spiritualités ancestrales ou chrétiennes, nous apprennent qu’un homme est complexe et unique. Il n’y a pas blanc et noir mais une foultitude de nuances allant du gris fumée au gris anthracite.

    Ne réécrivons pas l’histoire à la manière de 1984 et regardons la vérité historique en face, en dressant un bilan objectif. La plus belle victoire contre nos ennemis, c’est de ne pas devenir comme eux.


    votre commentaire
  • Les images de l’ambassade des Etats-Unis à Benghazi saccagée, Christopher Stevens – l’ambassadeur - assassiné par une foule en liesse, ont un arrière-goût de déjà vu… Quelques mois plus tôt, c’est le colonel Kadhafi qui mourrait de la même façon avec ses fils par les assassins d’aujourd’hui qui étaient hier les collaborateurs de l’agresseur américain… Ironie du sort (ou justice divine ?), l’ambassadeur Stevens était le lien entre le gouvernement américain et ceux qui étaient à l’époque « les rebelles ». Notons que sous Kadhafi, aucun ambassadeur américain ne fut lynché…

     

    Le lynchage semble consubstantiel à la démocratie, qu’elle soit ploutocratique ou socialiste.  En 1962, on lynchait les colons d’Algérie, comme ils le furent à Madagascar en 1947 et comme le furent leurs homologues allemands par les Hereros en 1902. En 1945, le chef d’Etat italien Benito Mussolini fut ainsi massacré avec sa femme Clara par les communistes italiens. On sait maintenant que le meneur de la foule était un agent de l’Intelligence Service qui tenait à récupérer des papiers compromettant pour Churchill… En 1944, en France, de nombreuses scènes de lynchages de prétendus collabos, généralement dans les zones sous contrôle FTP. Loin d’être inquiétés, les meneurs firent parfois leur chemin dans les allées du pouvoir. Le premier massacre de la Seconde Guerre Mondiale fut d’ailleurs un lynchage commis par le « camp des bons » : celui de 56000 civils allemands le 3 septembre 1939 par les Polonais. En 1936, en Espagne, lynchages dans ce que l’histoire aux ordres appelle « le camp de la démocratie ». Même chose au Mexique en 1926, en Russie en 1917… dans la plus pure tradition de la Révolution Française, qui « ouvrait une ère de liberté », du pauvre gouverneur de la Bastille qui avait refusé de tirer sur la canaille à la malheureuse princesse de Lamballe, coupable d’avoir tenté d’avertir la reine du danger des loges. Révolution Française qui n’est que la suite de la Révolution américaine où, fuyant les lynchages, les partisans de la Couronne se réfugièrent au Canada (le mot lyncher vient d’ailleurs du colonel Charles Lynch, grand épurateur de Virginie…)

     

    Les régimes démocratiques aiment se ranger sous le symbole de l’étoile (rouge, jaune, blanche…), mais celle-ci éclaire surtout les lynchages. Ceux-ci ne sont pas gratuits. On présente souvent ces atrocités comme une sorte d’exutoire populaire. Il est vrai qu’il n’y a rien de plus « démocratique » qu’un lynchage : le peuple a le pouvoir, le pouvoir de juge et de bourreau. Mais en creusant un peu la question, on se retrouve dans la fable de La Fontaine Le chat et le singe. Pendant que le premier se brûle les pattes à tirer les marrons du feu, le second profite de la situation sans risque. On y retrouve aussi le poème anglais Le Morse et le charpentier : pendant que le second fait la cuisine, le premier a mangé toutes les huîtres. La masse moutonnière massacre, pille, viole, et derrière, d’autres lancent les mots d’ordres et encaissent les dividendes. La démocratie, c’est le théâtre de Guignol : il y a la marionnette de Pandore, la marionnette de Gnafron, la marionnette de Guignol. Pendant tout le spectacle, les enfants les voient se battre, mais dans les coulisses, c’est la même main qui tire les ficelles…

     

    Qui tire les ficelles derrière ce lynchage libyen ? A peu de choses près, ceux qui les tiraient lors de la « révolution arabe ». Circulent sur Internet des récits horrifiques à défaut d’être véridiques sur la mort de l’ambassadeur. Il s’agit simplement d’une reprises des récits – plus authentiques ceux-ci – de la mise à mort du Raïs déchu. Ces récits émanent des milieux racistes juifs, couplés avec ceux du lynchage d’un rabbin à Bombay, et visent à exciter l’opinion publique dans la haine du musulman. Reprise de la méthode appliquée jadis contre la « barbarie » supposé des catholiques, des tzaristes, des fascistes, des nazis, des régimes nationalistes par des gens qui – nous l’avons vu – ont systématiquement recours à cette forme de barbarie…  Notons également que la chaîne américaine Fox News – si prisé par certains dans nos milieux – est en pointe contre la démonisation du musulman… et du catholique (ce que certains oublient présentement), puisque la dernière porcherie cathophobe, Asylum, nous vient de cette chaîne « de droite » et « néo-con » (le néo est superfétatoire…). Le fait que notre famille de pensée ait été la seule à dénoncer la barbarie des fils d’Allah en Algérie (1962) ou au Liban (1975) nous rend d’autant plus à l’aise de dénoncer le piège à skuns quand il se présente…


    votre commentaire
  • Les images de l’ambassade des Etats-Unis à Benghazi saccagée, Christopher Stevens – l’ambassadeur - assassiné par une foule en liesse, ont un arrière-goût de déjà vu… Quelques mois plus tôt, c’est le colonel Kadhafi qui mourrait de la même façon avec ses fils par les assassins d’aujourd’hui qui étaient hier les collaborateurs de l’agresseur américain… Ironie du sort (ou justice divine ?), l’ambassadeur Stevens était le lien entre le gouvernement américain et ceux qui étaient à l’époque « les rebelles ». Notons que sous Kadhafi, aucun ambassadeur américain ne fut lynché…

     

    Le lynchage semble consubstantiel à la démocratie, qu’elle soit ploutocratique ou socialiste.  En 1962, on lynchait les colons d’Algérie, comme ils le furent à Madagascar en 1947 et comme le furent leurs homologues allemands par les Hereros en 1902. En 1945, le chef d’Etat italien Benito Mussolini fut ainsi massacré avec sa femme Clara par les communistes italiens. On sait maintenant que le meneur de la foule était un agent de l’Intelligence Service qui tenait à récupérer des papiers compromettant pour Churchill… En 1944, en France, de nombreuses scènes de lynchages de prétendus collabos, généralement dans les zones sous contrôle FTP. Loin d’être inquiétés, les meneurs firent parfois leur chemin dans les allées du pouvoir. Le premier massacre de la Seconde Guerre Mondiale fut d’ailleurs un lynchage commis par le « camp des bons » : celui de 56000 civils allemands le 3 septembre 1939 par les Polonais. En 1936, en Espagne, lynchages dans ce que l’histoire aux ordres appelle « le camp de la démocratie ». Même chose au Mexique en 1926, en Russie en 1917… dans la plus pure tradition de la Révolution Française, qui « ouvrait une ère de liberté », du pauvre gouverneur de la Bastille qui avait refusé de tirer sur la canaille à la malheureuse princesse de Lamballe, coupable d’avoir tenté d’avertir la reine du danger des loges. Révolution Française qui n’est que la suite de la Révolution américaine où, fuyant les lynchages, les partisans de la Couronne se réfugièrent au Canada (le mot lyncher vient d’ailleurs du colonel Charles Lynch, grand épurateur de Virginie…)

     

    Les régimes démocratiques aiment se ranger sous le symbole de l’étoile (rouge, jaune, blanche…), mais celle-ci éclaire surtout les lynchages. Ceux-ci ne sont pas gratuits. On présente souvent ces atrocités comme une sorte d’exutoire populaire. Il est vrai qu’il n’y a rien de plus « démocratique » qu’un lynchage : le peuple a le pouvoir, le pouvoir de juge et de bourreau. Mais en creusant un peu la question, on se retrouve dans la fable de La Fontaine Le chat et le singe. Pendant que le premier se brûle les pattes à tirer les marrons du feu, le second profite de la situation sans risque. On y retrouve aussi le poème anglais Le Morse et le charpentier : pendant que le second fait la cuisine, le premier a mangé toutes les huîtres. La masse moutonnière massacre, pille, viole, et derrière, d’autres lancent les mots d’ordres et encaissent les dividendes. La démocratie, c’est le théâtre de Guignol : il y a la marionnette de Pandore, la marionnette de Gnafron, la marionnette de Guignol. Pendant tout le spectacle, les enfants les voient se battre, mais dans les coulisses, c’est la même main qui tire les ficelles…

     

    Qui tire les ficelles derrière ce lynchage libyen ? A peu de choses près, ceux qui les tiraient lors de la « révolution arabe ». Circulent sur Internet des récits horrifiques à défaut d’être véridiques sur la mort de l’ambassadeur. Il s’agit simplement d’une reprises des récits – plus authentiques ceux-ci – de la mise à mort du Raïs déchu. Ces récits émanent des milieux racistes juifs, couplés avec ceux du lynchage d’un rabbin à Bombay, et visent à exciter l’opinion publique dans la haine du musulman. Reprise de la méthode appliquée jadis contre la « barbarie » supposé des catholiques, des tzaristes, des fascistes, des nazis, des régimes nationalistes par des gens qui – nous l’avons vu – ont systématiquement recours à cette forme de barbarie…  Notons également que la chaîne américaine Fox News – si prisé par certains dans nos milieux – est en pointe contre la démonisation du musulman… et du catholique (ce que certains oublient présentement), puisque la dernière porcherie cathophobe, Asylum, nous vient de cette chaîne « de droite » et « néo-con » (le néo est superfétatoire…). Le fait que notre famille de pensée ait été la seule à dénoncer la barbarie des fils d’Allah en Algérie (1962) ou au Liban (1975) nous rend d’autant plus à l’aise de dénoncer le piège à skuns quand il se présente…

     

    Notons que le lynchage ne se fait que dans un sens. Celui des alliés de la finance, à l’encontre de ceux qu’elle perçoit comme son ennemi atavique. Son ENNEMI, et non son complice de rapine avec qui elle a eu parfois des divergences sur l’attribution du butin. On lynche les partisans du trône, de l’autel, de l’ordre, mais nul tyran rouge ne fut lynché (Ceausescu fut liquidé par les siens et une sortie « honorable » fut ménagé à Allende qui avait affamé son peuple pendant trois ans). Il y a dans le lynchage une sorte de contre-religion. Combiné à la profanation des cadavres, elle vise à enlever à l’autre jusqu’à sa dignité humaine. Le lynchage, c’est la manifestation du fanatisme démocratique. Il n’est pas étonnant de voir que les parangons de cette « démocratie » puisent leurs racines dans l’Ancien Testament revu et corrigé par le Talmud. Au nom « d’un peuple élu » (cet autre nom de « la race supérieure »), on s’érige en homme-dieu et on s’arroge tous les droits. En mutilant les corps, en détruisant les tombes (l’envahisseur américain détruisit la tombe de Charlemagne, les alliés islamistes américains font de même en Libye), on veut ainsi humilier l’ennemi, profaner sa mémoire, en fait avouer sa propre impuissance devant ce qu’il représente et que l’on doit souiller pour espérer le vaincre moralement, alors qu’on descend au niveau de barbarie de l’homme préhistorique. Le malheureux Christopher Stevens a subi ce que son  gouvernement a toujours cautionné. Qui tue par l’épée périra par l’épée… 


    votre commentaire
  •  

    La crise économique majeure qui frappe actuellement le Venezuela, pourtant riche état pétrolier, nous permet de mettre en garde contre une attitude contraire à tout ce qui est européen : la satanisation de l’adversaire. Dans notre courent de pensée, Chavez a été jusqu’à sa mort fort populaire. Le soutien affiché du Venezuela à l’Iran, à la Russie, aux résistants du Nouvel Ordre Mondial, y est pour quelque chose. De plus, un colonel para ne peut pas être foncièrement mauvais…  Par exagération, d’aucun pensent que Caracas a raison toujours et en tout lieu, urbi et orbi. Le site Fortune Desouche, pendant économique de François Desouche, ne manque pas une occasion de chanter les louanges de ce néo-bolivarisme et du Caudillo des Caraïbes et de crier haro sur les Etats-Unis, coupables de tous les maux de la planète, se fondant sur des sources plurielles allant de l’extrême gauche à la gauche extrême… Comme dit le soldat belge de la chanson : « Halte là ! »

    Mettons les choses au clair : depuis l’élection du pantin Wilson en 1916, les Etats-Unis ont eu une attitude agressive à l’encontre de tout ce qui pouvait entraver leur puissance, le fait est entendu. Leurs provocations contre le Japon et l’Allemagne sous Roosevelt, le tout combiné à une grande tendresse pour l’URSS de Staline ont provoqué les drames que l’on sait. Il est donc tentant, à l’heure où les Américains imposent leur modèle dans le monde à coups de missiles de croisière, d’en faire des grands Satan, comme le disait en son temps l’Ayatollah Khomeiny, et de les accuser de tout et n’importe quoi, quitte à reprendre les clichés les plus éculés… de la propagande soviétique, ce qui fait désordre pour des patriotes !

    Le Venezuela va mal : les magasins sont vides, le peuple manque de tout sans parler de ce qui fait défaut. L’accusation est toute trouvée : il s’agit d’un grand complot américain bien sur, comme au Chili et à Cuba. Et voici, comment avec la meilleure volonté du monde, on infecte nos milieux avec le pus idéologique communiste. Le régime vénézuélien se veut socialiste, c’est son choix, et c’est celui de son peuple. Mais comme son grand frère chilien en 1973, cela ne peut finir que par un fiasco. Il faut tordre le cou à certains mensonges des années septante qui reviennent habillés de neuf. Non seulement les banques américaines n’ont pas « coulé » le Chili d’Allende, mais l’ont au contraire soutenu à bout de bras, lui accordant près d’un milliard de dollars de crédit et de dons. Sans parler du demi-milliard reçu de Moscou au même moment… C’est l’incompétence, la démagogie, la crasse nullité d’Allende et de ses sbires qui ont été les seuls responsables de la faillite de son pays. Et son antisémitisme a fait plus pour inciter Heinz « Harry » Kissinger à le faire tomber qu’un prétendu « communisme » qui n’a jamais dérangé ce juif allemand naturalisé américain… Même chose pour Cuba, qui pouvait commercer avec tous les autres pays du monde, car les Etats-Unis ont fait un EMBARGO, ce qui n’a rien à voir avec un BLOCUS où rien n’entre et rien ne sort (comme celui que firent les Alliés à l’encontre de l’Allemagne jusqu’en juillet 1919, qui fit 1 million de morts). Cuba qui vendait son sucre aux Soviétiques au double de son prix et achetait le pétrole à la moitié.

    Les Chicago Boys, malgré les dérives ultérieures, ont redressé l’économie chilienne et en ont fait le pays le plus riche par habitant d’Amérique Latine, alors que le Venezuela est tombé au niveau de la Bolivie. Le réseau Gladio, malgré les dérives encore plus graves, furent au début un réseau de résistance anticommuniste (comme la Mafia était au début un groupe de résistants contre les souverains étrangers de la maison d’Anjou) qui visaient à frapper un occupant soviétique. Les Etats-Unis, au Vietnam, se battaient contre un régime qui exterminait classes sociales entières (chrétiens, commerçants…). Oui, les Américains ont commis des crimes immondes : Hiroshima, Nagasaki, l’assassinat de 900.000 prisonniers de guerre allemands en 1945… Oui, les Etats-Unis sont une puissance prédatrice (mais y gagnera-t-on le jour où ils seront supplantés par la Chine ???). Mais, et il est de notre devoir d’Européens de s’en souvenir, les Américains sont des êtres humains, capables du bien et du mal. Et on ne peut nier le premier sous prétexte de condamner le second.  Les Américains ont, parfois, eu une attitude coïncidant avec nos intérêts et même avec la Justice, dire l’inverse serait mentir.

    Nous sommes les fils de la forêt et du Dieu de Justice, celui qui disait qu’il fallait pardonner. Nous ne sommes pas les fils du désert et du Dieu cruel, qui au nom de ses valeurs, déclare qu’un peuple est indigne de vivre, les Cananéens jadis, les Allemands hier. Ce n’est pas parce que les fils du désert qui ont pris le contrôle des Etats-Unis se sont inventés un imaginaire Satan avec Al-Qaida et justifient leurs abominations par la nécessité de la lutte contre lui, que nous devons faire la même chose.  Toutes nos valeurs, qu’elles soient de nos spiritualités ancestrales ou chrétiennes, nous apprennent qu’un homme est complexe et unique. Il n’y a pas blanc et noir mais une foultitude de nuances allant du gris fumée au gris anthracite.

    Ne réécrivons pas l’histoire à la manière de 1984 et regardons la vérité historique en face, en dressant un bilan objectif. La plus belle victoire contre nos ennemis, c’est de ne pas devenir comme eux.


    votre commentaire
  • LA SATANISATION DE L’ADVERSAIRE

    La crise économique majeure qui frappe actuellement le Venezuela, pourtant riche état pétrolier, nous permet de mettre en garde contre une attitude contraire à tout ce qui est européen : la satanisation de l’adversaire. Dans notre courent de pensée, Chavez a été jusqu’à sa mort fort populaire. Le soutien affiché du Venezuela à l’Iran, à la Russie, aux résistants du Nouvel Ordre Mondial, y est pour quelque chose. De plus, un colonel para ne peut pas être foncièrement mauvais…  Par exagération, d’aucun pensent que Caracas a raison toujours et en tout lieu, urbi et orbi. Le site Fortune Desouche, pendant économique de François Desouche, ne manque pas une occasion de chanter les louanges de ce néo-bolivarisme et du Caudillo des Caraïbes et de crier haro sur les Etats-Unis, coupables de tous les maux de la planète, se fondant sur des sources plurielles allant de l’extrême gauche à la gauche extrême… Comme dit le soldat belge de la chanson : « Halte là ! »

    Mettons les choses au clair : depuis l’élection du pantin Wilson en 1916, les Etats-Unis ont eu une attitude agressive à l’encontre de tout ce qui pouvait entraver leur puissance, le fait est entendu. Leurs provocations contre le Japon et l’Allemagne sous Roosevelt, le tout combiné à une grande tendresse pour l’URSS de Staline ont provoqué les drames que l’on sait. Il est donc tentant, à l’heure où les Américains imposent leur modèle dans le monde à coups de missiles de croisière, d’en faire des grands Satan, comme le disait en son temps l’Ayatollah Khomeiny, et de les accuser de tout et n’importe quoi, quitte à reprendre les clichés les plus éculés… de la propagande soviétique, ce qui fait désordre pour des patriotes !

    Le Venezuela va mal : les magasins sont vides, le peuple manque de tout sans parler de ce qui fait défaut. L’accusation est toute trouvée : il s’agit d’un grand complot américain bien sur, comme au Chili et à Cuba. Et voici, comment avec la meilleure volonté du monde, on infecte nos milieux avec le pus idéologique communiste. Le régime vénézuélien se veut socialiste, c’est son choix, et c’est celui de son peuple. Mais comme son grand frère chilien en 1973, cela ne peut finir que par un fiasco. Il faut tordre le cou à certains mensonges des années septante qui reviennent habillés de neuf. Non seulement les banques américaines n’ont pas « coulé » le Chili d’Allende, mais l’ont au contraire soutenu à bout de bras, lui accordant près d’un milliard de dollars de crédit et de dons. Sans parler du demi-milliard reçu de Moscou au même moment… C’est l’incompétence, la démagogie, la crasse nullité d’Allende et de ses sbires qui ont été les seuls responsables de la faillite de son pays. Et son antisémitisme a fait plus pour inciter Heinz « Harry » Kissinger à le faire tomber qu’un prétendu « communisme » qui n’a jamais dérangé ce juif allemand naturalisé américain… Même chose pour Cuba, qui pouvait commercer avec tous les autres pays du monde, car les Etats-Unis ont fait un EMBARGO, ce qui n’a rien à voir avec un BLOCUS où rien n’entre et rien ne sort (comme celui que firent les Alliés à l’encontre de l’Allemagne jusqu’en juillet 1919, qui fit 1 million de morts). Cuba qui vendait son sucre aux Soviétiques au double de son prix et achetait le pétrole à la moitié.

    Les Chicago Boys, malgré les dérives ultérieures, ont redressé l’économie chilienne et en ont fait le pays le plus riche par habitant d’Amérique Latine, alors que le Venezuela est tombé au niveau de la Bolivie. Le réseau Gladio, malgré les dérives encore plus graves, furent au début un réseau de résistance anticommuniste (comme la Mafia était au début un groupe de résistants contre les souverains étrangers de la maison d’Anjou) qui visaient à frapper un occupant soviétique. Les Etats-Unis, au Vietnam, se battaient contre un régime qui exterminait classes sociales entières (chrétiens, commerçants…). Oui, les Américains ont commis des crimes immondes : Hiroshima, Nagasaki, l’assassinat de 900.000 prisonniers de guerre allemands en 1945… Oui, les Etats-Unis sont une puissance prédatrice (mais y gagnera-t-on le jour où ils seront supplantés par la Chine ???). Mais, et il est de notre devoir d’Européens de s’en souvenir, les Américains sont des êtres humains, capables du bien et du mal. Et on ne peut nier le premier sous prétexte de condamner le second.  Les Américains ont, parfois, eu une attitude coïncidant avec nos intérêts et même avec la Justice, dire l’inverse serait mentir.

    Nous sommes les fils de la forêt et du Dieu de Justice, celui qui disait qu’il fallait pardonner. Nous ne sommes pas les fils du désert et du Dieu cruel, qui au nom de ses valeurs, déclare qu’un peuple est indigne de vivre, les Cananéens jadis, les Allemands hier. Ce n’est pas parce que les fils du désert qui ont pris le contrôle des Etats-Unis se sont inventés un imaginaire Satan avec Al-Qaida et justifient leurs abominations par la nécessité de la lutte contre lui, que nous devons faire la même chose.  Toutes nos valeurs, qu’elles soient de nos spiritualités ancestrales ou chrétiennes, nous apprennent qu’un homme est complexe et unique. Il n’y a pas blanc et noir mais une foultitude de nuances allant du gris fumée au gris anthracite.

    Ne réécrivons pas l’histoire à la manière de 1984 et regardons la vérité historique en face, en dressant un bilan objectif. La plus belle victoire contre nos ennemis, c’est de ne pas devenir comme eux.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires